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Tout s'accélère au Panama

Premiers pas sur le continent américain ! Nous y avons débarqué ce matin, après 12 jours en mer entre la Guadeloupe et Panama, avec une petite escale aux Saintes (Un petit archipel d'îles près de la Guadeloupe). Les vents nous ont été plutôt favorables, et parfois tellement forts que nous avons dû réduire la voilure du bateau pour ne navigué qu'avec le génois partiellement déroulé. On s'est fait aussi quelques frayeurs à manœuvrer en pleine nuit sous la pluie parce que le vent montait... Nous avons eu aussi pas mal de problème plus ou moins graves. La grand-voile s'est déchirée pendant une manœuvre, le tangon s'est brisé en deux, nous avions une fuite de fioul, et notre barre franche s'est désaxée de près de 50°, ce qui a rendu hors-service notre pilote automatique pendant les 4 derniers jours.

Notre arrivée sur la côte ne pouvait cependant pas tomber mieux. Nous sommes à Portobelo, la ville même où nous avions envoyé nos vélos ! Et ils sont bien là !!! :D :D Par contre ils ont été surtaxés par la douane à hauteur de 200 euros, ce qui nous reste bien en travers de la gorge.

Malheureusement nous ne pouvons pas reprendre la route tout de suite, car il n'en existe pas entre le Panama et la Colombie. Il n'y a que la dense forêt tropicale du parc national du Darien, haut lieu du trafic de drogue où l'on y trouve des paramilitaires, des narco trafiquants et autres guérilleros dont l'Etat tolère la présence et le développement car ils lui sont une source de revenu des plus fructueuses. Et comme nous n'avons pas trop envie de se frotter à tout ce gentil monde, ni de parcourir des dizaines de kilomètres à la machette dans la jungle, il nous faut trouver une autre solution. Bien entendu, elles sont assez rares et très chères, car tout le monde sait que le passage est compliqué et que les touristes n'ont pas tellement d'autres choix que de se confier à eux s'ils veulent traverser. On a appris tout à l'heure qu'un voilier partait demain soir pour une navigation de 5 jours jusqu'en Colombie avec plusieurs escales dans les îles des San Blas. On les a contacté, et à priori tout est réglé, on repart demain. Après toutes ces semaines passées en mer qui nous ont coûté plus d'un bras chacun, c'est désormais notre second bars que nous devons vendre pour cet ultime traversée. Heureusement il nous restera les jambes, qui vont bien nous servir dès la semaine prochaine !

La Panama va donc l'affaire d'une semaine à tout casser, vous comprendrez donc que nous n'aurons pas le temps de rencontrer une école primaire ni d'aller rencontrer des producteurs...

On se retrouve très bientôt en Colombie pour la remise en selle !

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