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Une semaine en Casamance avant de partir au Cap-Vert

Voilà bientôt une semaine que nous sommes sur l'eau. Le temps passe très très vite, bien plus vite qu'en vélo !

En partant de Dakar, nous avons pris la direction du Saloum, un grand fleuve du Sénégal que nous avons remonté sur plusieurs kilomètres, en essayant de se frayer un chemin tant bien que mal au milieu des bancs de sables qui bordent la rivière en de très nombreux endroits et dans lesquels il est très facile de s'enliser. Même si certains sont visibles de loin, la plupart sont indétectables à l’œil nu, et nous devons rester les yeux rivés sur le sondeur électrique pour voir si la profondeur est acceptable. Mais comme celui est très capricieux et ne marche jamais plus de 3 minutes, nous devons utiliser un sondeur manuel, avec un simple plomb accroché au bout d'une ficelle (Nous perdrons d'ailleurs le plomb lors d'un lancer et il nous faudra accrocher un marteau dans la précipitation pour continuer à sonder).

Comme vous pouvez vous en doutez, ce qui devait arriver arriva et nous nous sommes enlisés trois fois ! Dans ces moment là, nous nous penchons tous sur un des bords du navire, afin de mettre le plus de poids possible d'un côté et permettre à la quille bloquée dans les sables de se surélever et se décoincer. Mais ça ne marche pas à tous les coup. Parfois il faut gréer les voiles, pour que la pression du vent puisse faire pencher le bateau davantage. Nous avons dû le faire 2 fois !

Deux jours plus tard, nous avons repris la route pour 24h de navigation, où nous avons chacun dû faire nos quarts de nuit pour surveiller l'embarcation pendant que les autres dormaient. Nous sommes alors arrivés à l'embouchure du fleuve Casamance, tout au sud du Sénégal. Nous avons remonté une petite partie du fleuve sur trois jours, en s'enlisant une seule fois seulement ! (Bravo à nous, trois fois mieux !).

La région qui porte le même nom que le fleuve nous ravie, du fait déjà de vivre sur un voilier car c'est vraiment excitant, mais aussi parce que beaucoup de surfaces sont encore très sauvages, avec de la mangrove de part et d'autre du fleuve, des oiseaux de toutes les couleurs, des cocotiers et des baobabs un peu partout, et des habitants d'une incroyable gentillesse, qui nous invitent régulièrement à manger avec eux et qui sont toujours ravis de discuter. Même les enfants sont géniaux ! Dans le nord, ils nous demandaient souvent des cadeaux ou de l'argent, mais ici ils viennent à notre rencontre sans arrières pensées et adorent quand on joue avec eux.

Dans deux jours, à priori (car le programme évolue tous les jours), nous devrions quitter le Sénégal pour nous diriger au Cap Vert. La traversée devrait durer 4 jours environ. On se revoit donc là-bas !

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